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LHASSA APSO  

LE GRAND DEBAT

            Par Cathy Marley ( www.lhasa-apso.org )

Traduit par Joëlle Nambotin Gobbi

 

Depuis 1940 subsiste une divergence d’opinions au sein des éleveurs de lhassa-apsos au sujet de l’importation de sept shih-tzus anglais et de leur enregistrement en tant que lhassa-apsos. Aujourd’hui, en fait, nous avons une situation anormale de lhassa-apsos et de shih-tzus revendiquant les mêmes ancêtres tout en étant enregistrés comme races pures. Ce qui est moins bien connu et qui se trouve dans la même situation, ce sont les chiens d’origine Hamilton. Ni les lignées Hamilton pas plus que les non Hamilton ne peuvent revendiquer des ancêtres « purs tibétains ».

Hamilton farms fit enregistrer des « importations en provenance du Tibet ». En cherchant les tous premiers enregistrements dans le « livre des origines » de l’AKC, nous trouvons successivement :

Ch. Hamilton Bigdy (femelle)

Tsingtu (femelle)

Phema (femelle)

Hamilton Chusul (mâle)

Sarong (mâle)

Tundu (mâle)

Tsaring (mâle)

Ch. Le (mâle)

De ces huit sujets seulement sept ont eu des descendants, Phema ne reproduisit jamais et Tsingtu eut seulement deux bébés qu’on ne retrouve sur aucun enregistrement : Hamilton Tsing-tu II et Hamilton Norbu II nés en 1944, aucun d’eux ne contribua à perpétuer la race. Cette infortune laissait Hamilton Farms dans une situation de consanguinité avec une seule femelle importée comme mère de la lignée entière.

C’est probablement pourquoi Hamilton Farms utilisa deux femelles importées de Shanghaï (Chine) par des Américains en garnison lord de la deuxième guerre mondiale. Ces deux Lhassa-apsos s’appelaient Lhassa et Shanghai. Au moins l’une d’elles est présente dans les pedigrees connus aujourd’hui. Je possède des photographies de ces deux sujets qui présentent une face plate et sont parti colores. Sans le patrimoine génétique apporté par ces deux femelles il est douteux de croire que la lignée Hamilton aurait pu survivre. Ces deux sujets étaient, du moins selon moi, des shih-tzus chinois.

Deux autres sujets, un mâle et une femelle, furent importés en provenance du même élevage que Shanghai et Lhassa, à peu près en même temps, mais nous les trouvons dans les lignées de sang hors Hamilton, se sont : Ming-Taï et Taï-Ho, ancêtres d’Everglo Spark of Gold.

A la fin des années quarante et début des années cinquante, un groupe chiens fut importé d’Angleterre avec des pedigrees exports certifiant qu’ils étaient enregistrés comme shih-tzus anglais. Leurs pedigrees attestaient qu’ils avaient participé à des championnats anglais. Leur importateur US affirma à l’AKC que le shih-tzu et le lhassa-apso étaient une seule et même race. Ce que l’AKC crut d’autant que le lhassa-apso n’était pas encore reconnu en Grande Bretagne, mais ce que l’Angleterre appelait shih-tzu était en fait un lhassa-apso.

Je cite un passage d’une lettre de John C. Neff, vice-président exécutif de l’AKC, datée du 26 septembre 1955 :

« … Il y a quelques années, des chiens furent importés dans ce pays avec des pedigrees exports de Kennel Club Anglais. Ces pedigrees furent présentés à l’American Kennel Club sous la demande d’enregistrement en tant que lhassa-apso non recevable en Angleterre et, bien entendu, le shih-tzu n’était pas reconnu dans notre livre des origines mais que deux races étaient, dans la pratique, une seule et même race. Notre département d’enregistrement étudia la question et adopta une ligne de conduite acceptant l’enregistrement dans notre « livre des origines » les chiens venant d’Angleterre sous l’appellation shih-tzu.

Quelques temps plus tard, nous entendions parler d’une population de shih-tzus en Angleterre. Les deux races présentaient de très nettes différences, notre comité réétudia et recommanda que notre ligne de conduite soit modifiée…. »

L’AKC ne pourra pas étudier totalement la question parce qu’une enquête auprès du Kennel Club anglais révèlera que le lhassa-apso avait été reconnu comme race à part entière, avec des statuts de championnat depuis 1907 et que son standard avait été agréé en 1934. Il semble que l’AKC ait été défaillant et négligent en collectant les faits. Mais Monsieur Neff mentionne aussi le manque de perspicacité des éleveurs de lhassa-apsos qui, pendant des années, tentèrent d’enfoncer avec entêtement l’ignorante AKC dans cette erreur.

Des sept shih-tzus enregistrés comme lhassa-apsos entre la fin des années quarante et le début des années cinquante, seulement trois d’entre eux eurent une large contribution dans les lignées des lhassa-apsos américains : Mai-Ling of Boyden, Farfale Fu Ssi et Ch. Yay Sih of Shebo. Aucun des ces shih-tzus anglais n’apparaît dans les pedigrees Hamilton.

D’autres chiens furent importés d’Angleterre, descendant directement de chiens originellement importés du Tibet et du Népal par les Bailey, les Greigs et d’amateurs Britanniques récents. Ces chiens ne furent pas acceptés par les puristes d’Hamilton pas plus qu’ils ne furent utilisés pour faire une retrempe Hamilton.

Comme on peut le constater le groupe génétiquement restreint est ce groupe Hamilton. Il ne compte que huit fondateurs, deux d’entre provenaient de Chine et étaient très certainement des Shih-Tzus.

Le’s Hamilton/Tibétains sont en fait au nombre de dix, deux d’entre eux étant des shih-tzus. Le groupe non Hamilton est meilleur au point de vue diversité génétique avec plus de quinze fondateurs, seulement sept d’entre eux étant des shih-tzus.

En pourcentage, il y a une plus grande influence chinoise dans le groupe des non Hamilton, avec 50 % de fondateurs chinois. Les groupe des purs Hamilton ne compte qu’un apport de 25 % fondateurs chinois. L’actuel pourcentage doit même être moins élevé que cela, parce que deux des trois femelles fondatrices étaient chinoises. Les tibétains Hamilton comptent en fait moins de 20 % de base chinoise.

Quelle est la conclusion de tout cela ? Et bien pas très bonne. Il est évident qu’aucun des lhassa-apsos américains ne peuvent se targuer d’être « pur sang tibétain » ! Il y a un mélange de lhassa-apsos et de shih-tzus dans des proportions variables. Clamer la supériorité d’une lignée sur une autre est un non sens. Faut-il d’autres arguments.

Après avoir démontré la notion de « race pure », sommes nous réellement en désaccord avec le type ? Aujourd’hui, après avoir étudié pendant vingt cinq ans de vieilles photographies, des renseignements personnels et d’écrits sur la race ainsi que des sujets récemment importés du Tibet, je suis convaincue que les lhassa-apsos de l’ouest divergent de plus en plus du modèle original et encore authentique. Je me ferai volontiers l’avocate du retour au vrai lhassa-apso sans me baser sur l’idée erronée du pedigree. Le choix du courant de sang se ferait comme le choix d’un bois par l’ébéniste, le matériel nu. La beauté et la perfection du produit fini dépendront de l’habileté et des choix de l’artiste. Le choix du matériel nu a une importance insignifiante comparé à une sélection en vue d’un type donné.

Cependant aucune lignée de sans moderne ne peut obtenir le certificat d’appartenance à la race, les éleveurs se doivent d’étudier le type correct, comme indiqué dans le standard, (et inscrit dans la tradition de la race) puis, utilisant différents apports de sang ils doivent leur donner la meilleure chance d’accomplir leur rôle, élever dans le standard ! Le fait qu’un éleveur utilise un courant de sang plutôt qu’une autre n’est rien de plus qu’une préférence personnelle basée sur son expérience. Le rôle de l’élevage serait la conservation et la perfection d’un type authentique.

Comme vous le voyez, vous avez du travail !

 

Origine du

cheptel de base

Pur Hamilton

Hamilton/tibétains

Non Hamilton

 

 

 

Tibet

Ch. Hamilton Bidgy

Hamilton Chusul

Tundu

Ch. Le

Tsaring

Saronr

Ch. Hamilton Bidgy

Hamilton Chusul

Tundu

Ch. Le

Tsaring

Saronr

Ch. Hamilton Bidgy

Hamilton Chusul

Tundu

Ch. Le

Tsaring

Saronr

Tibet via

Angleterre

 

Costvale Meeru

Chumpa of Furzyhurst

Et autres

Costvale Meeru

Chumpa of Furzyhurst

Et autres

 

Chine

Shanghai

Lhassa

Shanghai

Lhassa

Shanghai

Lhassa

Ming Tai

Tai Ho

Chine via

Angleterre

 

 

Mai Ling of Boyden

Fardale Fu Ssi

Ch. Yay Sih of Shebo