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LES BRÈVES VÉTÉRINAIRES

La « Cynophilie Française », revue de la SCC a fait paraître dans son tirage du 4ème trimestre 2005, quelques nouvelles brèves extraite de la «Dépêche Vétérinaire » ou de la « Semaine Vétérinaire ». Ces brèves étant d’un grand intérêt elle seront transmises in extenso.

 

ATTENTION A LA VITAMINE D

(Gwénael Outters – Semaine Vétérinaire n° 1200)

Deux Cas décrits d’hypervitaminose D dus à l’alimentation conduisent à réfléchir sur les supplémentations anarchiques. La vitamine D est importante dans la relation du métabolisme calcique du chien, pour lutter notamment contre le rachitisme. Toutefois, un excès d’apport alimentaire de cette vitamine entraîne des troubles divers (léthargie, démarche raide et douloureuse, hyperthermie, troubles gastro-intestinaux…) liés notamment à une élévation du taux sanguin de calcium.

IDÉES REÇUES SUR LE SYNDROME DILATATION - TORSION DE L’ESTOMAC

(Cyrill Poncet – Semaine Vétérinaire n° 1202)

Un article tord le cou aux idées reçues sur le syndrome dilatation – torsion de l’estomac (SDTE). On y apprend notamment que la chirurgie ne s’envisage qu’après une décompression de l’estomac et une stabilisation de l’état médical du chien. L’opération peut donc, selon les cas, être différée de plusieurs heures à quelques jours. Si la dilatation de l’estomac précède la torsion, généralement quand le chien est amené chez le vétérinaire, les deux phénomènes coexistent. L’auteur confirme le rôle majeur de l’alimentation dans l’apparition du SDTE et recommande, en prévention, de fractionner les repas au moins en deux distributions par jour, d’éviter la prise de nourriture en hauteur, les repas avalés rapidement et tout stress autour de cette période. Les études récentes montrent un taux de survie moyen de 85 %. La gastropexie (fixation de l’estomac à la paroi abdominale) peut être réalisée préventivement chez les races à risque.

LA MALADIE DE CARRE SEVIT EN BRETAGNE

(Valérie Zanini – Semaine Vétérinaire n° 1203)

Un article fait état d’une trentaine de cas de maladie de Carré survenus chez des chiens dans le Morbihan, dans la région de Vannes. Les chiens atteints n’étaient pas vaccinés. La maladie a fait son apparition chez des chiens entretenus par des SDF puis d’autres cas sont apparus, notamment dans un refuge SPA. Pour juguler l’épizootie, la préfecture est intervenue pour prévenir les propriétaires et encourager la vaccination. Fin novembre 2005, la maladie semblait sous contrôle grâce à une bonne prophylaxie sanitaire et médicale. Un épisode qui remet en avant le rôle de la vaccination.

LE RAISIN EST TOXIQUE CHEZ LE CHIEN

(Audrey Muguet-Chanoit – Dépêche Vétérinaire n° 872)

Peu connue, l’intoxication aux raisons frais ou secs a été mise en évidence récemment chez le chien. L’ingestion de ce fruit provoque des troubles digestifs (vomissements, anorexie, diarrhée…) et rénaux (insuffisance rénale aigue) susceptibles d’entraîner la mort. Le chien semble être la seule espèce animale sensible à cette intoxication. Le mécanisme de toxicité ne fait, pour l’instant, l’objet que d’hypothèse. Quoiqu’il en soit, l’ingestion de raisin, qu’il soit en grappe ou sec, est donc à proscrire chez le chien.

L’HYPOTHYROÏDIE SURDIAGNOSTIQUEE CHEZ LE CHIEN

(Aurore Hamelin – La Dépêche Vétérinaire n° 877)

L’hyperthyroïdie serait surdiagnostiquée chez le chien, en raison surtout de problèmes d’interprétation des dosages. Cette maladie se traduit le plus souvent par de la léthargie, une prise de poids, une alopécie (chute de poils), une anémie modérée. Les setters, dalmatiens, boxers, bobtails, cockers, beagles, siberian huskies, akitas inu et labradors y seraient prédisposés.

LE CHIEN, UN BON MODÈLE EN GÉNÉTIQUE

(Maud Lafon – La Dépêche Vétérinaire n° 875)

Le chien est une espèce qui intéresse les généticiens, notamment parce qu’il est un bon modèle pour certaines maladies humaines. Un laboratoire de l’université de Rennes mène depuis dix ans des travaux sur la génétique canine. Il étudie notamment les particularités génétiques du chien, espèce dans laquelle la diversité phénotypique et comportementale est énorme comme en témoignent les centaines de races connues. D’autre part, les prédispositions aux maladies génétiques sont propres à chaque race. Ainsi, dobermans et labradors représentent un bon modèle pour l’étude de la narcolepsie humaine, le bouvier bernois permet d’étudier certains cancers humains… Des applications dont le champ s’élargit avec l’aboutissement récent du séquençage du génome du chien, aux Etats-Unis.

VERS UNE VACCINATION CONTRE LA LEISHMANIOSE

(Jacques Lamothe – La Semaine Vétérinaire n° 1205

Le troisième congrès mondial sur la leishmaniose, Worldleish, a révélé l’existence de deux vaccins canins à l’étude contre la maladie qui pourraient être bientôt lancés sur le marché européen. Ce congrès a également fait le point sur les différentes possibilités thérapeutiques et les nouveautés diagnostiques. Au niveau épidémiologique, l’extension de la maladie dans certaines zones, jusqu’à présent indemnes, comme le nord de l’Italie, pourrait être due au réchauffement climatique, favorable aux vecteurs de la maladie : les phlébotomes (sorte de moustiques).

LES DANGERS DE NOËL

(Laurent Masson – La Semaine Vétérinaire n° 1207)

Un article fait le point sur les principaux dangers toxicologiques inhérents à la période de Noël. Ainsi le chocolat est toxique pour les carnivores domestiques en raison de sa teneur en théobromine. Il provoque des troubles digestifs et nerveux et peut entraîner la mort de l’animal sir les doses ingérées sont importantes. Autre source d’intoxication, le gui, qui peut, à forte dose, entraîner des troubles cardio-vasculaires mortels. D’autres plantes comme les baies du houx ou la jacinthe sont également toxiques pour les chiens. A cette période, les dangers viennent également de l’extérieur et prennent la forme de sel de déneigement ou de produits antigel. Sans oublier les classiques indigestions liées à un excès de foie gras ou de dinde !

LA VERITE SUR LA VACCINATION

(Christophe Hugnet – La Dépêche Vétérinaire n° 879)

Un symposium s’est tenu à Prague en septembre 2005, le point a été fait sur l’acte vaccinal chez le chien et le chat. Les intervenants ont insisté sur l’intérêt d’une gestion individuelle de cet acte, raisonné en fonction du contexte et de l’animal. On apprend dans l’article qu’il serait préférable d’effectuer une injection de rappel complémentaire du vaccin contre la parvovirose chez les chiots à 16 semaines, que la vaccination contre la leptospirose ne confère qu’une immunité partielle, que la durée d’immunité varie en fonction de l’animal et du contexte épidémiologique… La vaccination est une discipline qui mobilise les chercheurs et de nouveaux vaccins sont toujours à l’étude. L’auteur évoque les possibles effets secondaires de la vaccination mais estime que leur faible prévalence ne doit pas conduire à la remise en question du bénéfice des vaccins lorsque la situation épidémiologique justifie leur utilisation.

LES TROUBLES RESPIRATOIRES ET DIGESTIFS SONT LIES CHEZ LES BRACHYCÉPHALES

(Gwénaël Outters – La Semaine Vétérinaire n° 1210

Une étude menée à la clinique vétérinaire de Frégis, entre Novembre 2000 et juin 2003, sur des chiens brachycéphales amenés en consultation pour des troubles respiratoires (ronflements, intolérance à l’effort, syncope…), a analysé la présence d’éventuels signes digestifs (hyper salivation, régurgitations, vomissements, reflux) présents simultanément. Les résultats montrent une corrélation positive entre les deux sortes de symptômes. Ces deux type de symptômes s’auto entretiendraient, les anomalie digestives aggravant les troubles respiratoires et réciproquement. Une autre étude est en cours pour examiner les effets du traitement des signes digestifs sur les troubles respiratoires et l’inverse.

VENIR A BOUT DE LA DERMATITE ATOPIQUE CANINE

(Pascal Prélaud – L’essentiel n° 5)

Un article évoque les possibilités de traitement de la dermatite atopique canine. Maladie génétique incurable prédisposant au développement d’allergies, la dermatite atopique est de ce fait une maladie chronique qui nécessité un traitement à vie. Ce dernier passe par des mesures d’hygiène (traitement anti-parasitaire, alimentation hyper digestible, shampooings spécifiques) accompagnées par un traitement médical qui peut prendre plusieurs formes. La désensibilisation est possible mais nécessite observance et motivation de la part du propriétaire.